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Les troubles de la douleur sexuelle

Durant les relations sexuelles, il arrive qu’un des partenaires puisse ressentir de la douleur. Les douleurs sont plus fréquentes chez les femmes, mais les hommes peuvent également en souffrir.

Nous allons développer dans un premier temps le trouble de la dyspareunie chez la femme.

C’est une douleur persistante et récurrente ressentie lors d’une activité sexuelle. Elle peut apparaitre au début de la relation sexuelle, en cours, au moment de l’orgasme ou après le retrait du pénis.

La douleur peut être brève ou prolongée et se manifester sous forme de sensations de brûlures, d’élancements, de pressions douloureuses ou de crampes.

Ces douleurs peuvent être ressentie en surface, au niveau du vestibule ou de l’orifice vaginal, empêchant parfois la pénétration, ou plus profondément au fond du vagin.

La dyspareunie connait diverses causes, majoritairement physique.

Si la cause est organique, un médicament, une chirurgie, une hormonothérapie ou un lubrifiant peuvent traiter la dyspareunie.

Parfois, ce trouble peut causer une phobie de la sexualité, et une thérapie est bienvenue afin de traiter la phobie.

Si la cause est principalement psychologique, il faudra penser la thérapie dans son ensemble : s’occuper de la dyspareunie mais également des autres troubles qui peuvent survenir par la suite (vaginisme, anorgasmie, baisse du désir…).

Il est donc important de déterminer la nature du trouble et trouver une solution permettant d’avoir des rapports sexuels qui ne soient plus douloureux. Il s’agit par la suite de développer et susciter des attentes, des fantasmes et du plaisir lors des relations sexuelles afin d’augmenter l’épanouissement sexuel et la complémentarité érotique.

Messiers, vous n’êtes pas laissé de côté dans ce travail. Il sera important que vous puissiez établir avec votre partenaire une bonne communication !

Chiffres

Etude de Harlow et Stewart en 2003 auprès de 4915 femmes âgées de 18 à 64 ans

16% des femmes rapportaient avoir déjà eu des douleurs sexuelles pendant au moins 3 mois

7% éprouvaient ce type de problème au moment de l’étude

Qu’en est-il de la dyspareunie chez les hommes ?

Tout comme pour la femme, ce trouble est défini comme une douleur génitale persistante et récurrente ressentie lors d’une activité sexuelle.

La douleur peut être ressentie au niveau du corps du pénis, du gland, des testicules ou dans d’autres parties du corps. Elle peut affecter l’éjaculation et l’érection.

Les causes peuvent donc être organiques, mais aussi allergique, suite aux crèmes ou gels spermicide.

La dyspareunie peut également provenir d’une irritation provoquée par un stérilet sorti de l’utérus et coincé dans le vagin ou à la suite de caresses plutôt irritantes.

Les craintes psychologiques sont souvent plus rares, elles sont liées à l’angoisse de performance ou à l’inquiétude de ne pas obtenir une érection complète. La douleur est alors comme un « alibi ».

Le vaginisme est caractérisé par une contraction réflexe involontaire des muscles de l’orifice vaginal et des muscules périvaginaux du premier tiers (externe) du vagin.

Ces contractions sont douloureuses, répétées et persistantes et se manifestent en réponse à toute tentative de pénétration du pénis, rendant ainsi les rapports sexuels difficile, insupportable, voire impossible.

Sur le plan anatomique, les organes sexuels sont normaux, le désir et la phase d’excitation le sont également, la lubrification se fait normalement.

Il existe deux types de vaginisme : le vaginisme primaire et le vaginisme secondaire.

Le vaginisme primaire est présent depuis le début de la vie sexuelle.

Dans le vaginisme secondaire, les spasmes peuvent au départ n’être qu’une défense contre une douleur anticipée, mais cette défense devient vite un reflexe persistant même quand la cause de la douleur a disparu.

Le vaginisme a souvent été confondue avec la dyspareunie. Ce qui les différencie sont les comportements phobiques lors d’un examen gynécologique et l’évitement de la pénétration.

Le traitement du vaginisme va consister à défaire le conditionnement de ce reflexe de fermeture du vagin. Mais il est nécessaire, avant cela, de découvrir et travailler sur l’origine de ce trouble.

Durant la phase de désensibilisation, la femme va progressivement apprendre à recevoir un doigt, puis deux… puis un pénis dans son vagin.

Ne pas confondre pénétration difficile et vaginisme

Une pénétration difficile résulte d’une anomalie de l’orifice vaginal (hymen résistant, orifice étroit, obstruction par les os du bassin etc…), d’une phobie, d’une difficulté à s’abandonner ou du désir situationnel d’éviter la pénétration.

Tandis que dans le vaginisme, il est essentiellement d’origine psychologique et ses causes sont généralement profondes.

Chiffres

La prévalence du vaginisme dans la population générale est estimée de 1 à 6% (Fugl-Meyer, 2010)

Le vaginisme affecterait entre 12 et 17% des femmes qui consultent pour une difficulté sexuelle (Hyde et col., 2004)

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