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#1 L'histoire de l'attachement

Dernière mise à jour : 12 mai 2022

John Bowlby était un grand psychanalyste et psychiatre britannique, pionnier dans la théorie de l’attachement. Il définit l’attachement comme : « un équilibre entre les comportements d’attachement envers les figures parentales et les comportements d’exploration du milieu ». Il parle de « système motivationnel d’attachement », représentant un ensemble de comportements innés et organisés, sélectionnés et gardés dans le patrimoine génétique afin de favoriser la survie de l’individu et de l’espèce. Pour le bébé, l’attachement est alors un besoin primaire, inné et biologiquement programmé, dont la finalité est de rechercher la proximité physique d’un adulte en cas de détresse. Il s’attache alors à quiconque est accessible et est capable de procurer une sécurité.

Bowlby a été influencé par Lorentz, Harlow et Spitz dont je vais vous évoquer leurs théories.

HARLOW

A la fin des années 50, Harlow, psychologue, a effectué ses expériences sur des singes dont il étudiait le comportement.

Il séparait de leurs mères des bébés singes, 6 à 12 heures après leur naissance et observait que ceux qui ont une couverture dans leur cage ont une durée de vie supérieure à ceux placés dans une cage sans couverture.

Il a poursuivi son expérience en leur proposant deux mères de substitution : une mère en fil de fer qui a un biberon, et une mère douce et chaude, en tissu pelucheux, mais qui n’a pas de biberon.

Il a alors constaté que le bébé singe choisissait la mère peluche, réconfortante.

Le processus d’attachement répond donc à un besoin de contact physique réconfortant.

SPITZ

A la suite de la seconde guerre mondiale, Spitz (1947), psychanalyste, va s’intéresser au syndrome d’hospitalisme.

Il travaillait dans une pouponnière de pénitencier pour femmes et fut le premier à démontrer les effets négatifs de la privation maternelle.

Il va découvrir, chez les bébés de femmes en incarcération, des symptômes dépressifs. Il décrit la dépression anaclitique, cette carence affective partielle, chez les enfants séparés de leur mère durant le deuxième semestre de leur vie et ayant bénéficié d’une relation positive avec leur mère, avant la séparation.

Si la séparation est prolongée, l’enfant tend vers un état de marasme physique et psychique, que Spitz a nommé « hospitalisme » : une carence affective totale.

Ces signes de désespoir ne sont pas liés aux conditions d’accueil mais bien à la rupture des liens maternels non compensés par une qualité d’attention et une relation suffisante avec le personnel de l’établissement.

LORENZ

Lorenz (1973) était un biologiste et zoologiste qui s’est intéressé au phénomène d’empreinte sur des poussins.

Il avance que le poussin suit ce qui bouge dans les heures suivant son éclosion et s’y attache, c’est une empreinte irréversible.

Selon Bowlby, l’attachement sélectif du bébé à sa mère reposerait sur un phénomène analogue à celui-ci.

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