Le syndrome d’anniversaire est une répétition. A un certain âge, une certaine date ou à une période précise, la famille a vécu un traumatisme. Le/les descendants vont reproduire ensuite, inconsciemment un geste, un acte ou d’autres manifestations afin de marquer cet anniversaire.
Prenons l’exemple d’un cas décrit par Nina Canault dans son livre « Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres ».
Myriam a 13 ans lorsqu’elle s’empale accidentellement sur une barre de fer qui balisait une route. Elle survie à cet accident, est guérie physiquement, mais en reste très fortement perturbée. Lors d’une visite du médecin, sa mère lui dévoile son grand secret : elle a été violée par deux hommes, à l’âge exact où sa fille a eu cet accident. La barre de fer qui a transpercé Myriam lui a rompu l’hymen, a perforé son diaphragme, en passant entre le rectum et le vagin, sans endommager ni l’un ni l’autre. En découvrant ce qui est arrivé à sa mère au même âge, elle découvrira, après enquête, que sa grand-mère maternelle avait, elle aussi, été violée à deux reprises à 11 et 13 ans.
Cet exemple terrible illustre à la perfection ce qu’est le syndrome d’anniversaire : une répétition généalogique à partir d’âges dans ce cas, correspondant à des évènements traumatisants dans l’histoire familiale.
Une date anniversaire ou des périodes liées à des traumatismes sont fréquemment appréhendée de manière générale, vous pourrez le remarquer.
Il faut cependant bien noter que tout n’est pas systématiquement répété. Dans les familles où le deuil a été fait et où une cohésion familiale a été maintenu, où la communication est ouverte sur les sujets difficiles, les descendants ne connaissent pas de syndrome d’anniversaire.
Anne Ancelin Schützenberger : « […] parmi les malades du cancer, 25 % d’entre eux ont vu leur maladie déclenchée dans le contexte d’une période de fragilisation d’anniversaire, de répétition transgénérationnelle. Hilgard a montré qu’une fois révélé le lien affectif à l’origine de la répétition dans la maladie les gains thérapeutiques étaient évidents, qu’il s’agisse d’amélioration ou de guérison. »
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