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L'addiction aux jeux vidéos


 

Parmi les plus gros joueurs

24% jouent tous les jour ou presque

29% jouent régulièrement (au moins 2 fois par semaine)

23% jouent de temps en temps (2 ou 3 fois par mois)

24% jouent occasionnellement (2 ou 3 fois par an)


 

Les plus gros joueurs

95% des 10-14 ans

92% des 15-18 ans

91% des 19-24 ans


 

Les jeunes de 17 ans​

5% joueraient entre 5 à 10h par jour

23% ont rencontré un problème avec leur parent au sujet du temps passé sur les jeux

5% avec leurs amis

26% au travail ou à l’école


L'essentiel du jeu vidéo : marché, consommation, usages. Paris: Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs (SELL); 2017.

 

L’addiction aux jeux vidéo est un véritable fléau pour les jeunes (et moins jeunes) d’aujourd’hui. Un enfant, un adolescent ou même un adulte peut à présent rester devant un écran toute une nuit à jouer à un jeu vidéo. Seulement, ces nuits blanches laissent des traces le lendemain, et sur la durée, et cette fatigue accumulée joue sur la concentration et impacte considérablement vos capacités au travail ou à l’école.

Une addiction est une dépendance à un objet (une substance, un individu, une situation...) qui implique une compulsion et une recherche incessante de la satisfaction immédiate, excluant toute relation à l’autre.

Les risques de dépendance les plus importants concernent les jeux en réseaux et notamment les jeux de rôle multi-joueurs. La dépendance est caractérisée lorsque l’individu joue à partir d’une trentaine d’heures par semaine. Les MMORPG (Massively Multiplayer Online Role Playing Game) proposent des quêtes dans un univers où l’on doit créer un avatar, constituant un sentiment de reconnaissance. Cela renforce chez l’adolescent une dimension sociale d’appartenance à une communauté et l’estime de soi, d’autant plus avec l’inscription dans une « alliance » ou « guilde » (regroupement de joueurs qui jouent ensemble pour des objectifs communs). Ces caractéristiques de jeu le rendent encore plus addictif.

On peut observer chez l’individu addict une baisse des résultats scolaires ou des performances au travail, un désintérêt pour les autres activités et relations sociales, qu’elles soient familiales ou amicales, et une tendance à l’isolement et à rester chez soi.

Ces modifications de comportements peuvent alerter et il est important d’en comprendre l’origine car elle peut être totalement étrangère à une nouvelle passion pour les jeux vidéo.

Comme toute addiction, celle aux jeux vidéo n’est pas sans risque. Elle peut avoir des répercussions sur le sommeil comme indiqué précédemment, mais également sur l’équilibre alimentaire (il est préférable de commander dans un fast-food pour ne pas perdre de temps devant l’écran par exemple). L’individu peut ressentir un sentiment de vide lorsqu’il ne joue pas et avoir des symptômes de type anxieux voire dépressif. Il peut se retrouver en conflit avec son entourage et de ce fait, mentir et tricher quant à sa pratique du jeu.

En l’absence de prise en charge, un individu en état de fragilité pourra vite se retrouver en état de souffrance psychique et de solitude. Il peut en résulter également des comportements agressifs ou une grande tristesse. L’estime de soi peut en être fortement impactée.

On ne retrouve pas de profil type concernant une pratique excessive de jeux vidéo. Cela peut toucher n’importe qui, même si certains facteurs sociaux peuvent y être associés (être un homme, être jeune, vivre en ville, être issu d’une famille monoparentale ou recomposée, être célibataire, avoir fait des études universitaires, avoir des difficultés financières…).

Les facteurs déclenchants peuvent être : manquer de confiance en soi, être timide, avoir une situation familiale ou professionnelle problématique, avoir un comportement impulsif et être à la recherche d’une récompense immédiate, avoir des difficultés pour gérer ses émotions, vivre une période de crise identitaire

Comment réagir auprès de son enfant ?

Votre enfant ne pourra pas se limiter seul, ce sera à vous, en tant que parent, de contrôler le temps de jeu. Vous devrez impérativement installer un dialogue avec votre enfant, cela lui permettra de voir que vous vous intéressez à son univers, mais cela lui permettra également de prendre consciences des risques liés à cette addiction.

Le jeu vidéo peut être une activité entièrement positive à deux conditions : qu’il soit adapté à l’âge de l’enfant et que le temps qui lui soit consacré soit raisonnable (30 à 60 minutes par jours).

Jouer à un jeu vidéo ne doit pas empiéter sur sa scolarité, le temps familial, son sommeil et ses activités extérieures. Si votre enfant joue seul, il peut être conseillé que son espace de jeu se situe dans un espace de votre maison réservé à toute la famille afin de pallier un possible isolement.

Les effets positifs

Il n’y a, heureusement, pas que des côtés négatifs. En effet, le jeu vidéo peut développer les capacités cognitives, d’attention, de mémoire et de concentration de l’individu. Il permet également une meilleure représentation de l’espace, l’acuité et l’attention visuelle sont développées. Enfin, comme évoqué précédemment, les jeux multi-joueurs peuvent également développer l’estime de soi grâce à l’intégration au sein d’un groupe de joueur partageant la même passion.

Le jeu peut également servir de support en psychothérapie, notamment pour les sujets qui pourraient présenter des troubles phobiques.

Le jeu a donc ses qualités et ses défauts, mais comme chaque plaisir, il ne faut pas en abuser et savoir mettre des limites.


Si vous vous sentez démunis face à l’addiction de votre enfant, il ne faut pas hésiter à l’orienter vers un professionnel qui pourra vous aider à comprendre et travailler sur l’origine de l’addiction qu’aura pu développer votre enfant. Il est important de ne pas rester seul et de pouvoir en parler afin d’éviter que votre enfant ne s’enferme pas dans une bulle de jeu.

En tant que parent, vous pouvez également être pris en charge afin que vous puissiez vous exprimer sur cette situation qui peut vous peser. Des groupes de paroles peuvent être mis en place ou des séances de thérapie familiale.

Si vous êtes un joueur adulte, nous travaillerons sur la diminution de votre temps de jeu. Nous évaluerons ensemble votre motivation pour le changement de ce comportement et agirons sur celui-ci. Pour une majorité d’individus, il a été démontré que le fait de diminuer la fréquence de jeu permettait de réduire spontanément certaines des conséquences négatives du jeu. Nous travaillons également sur les autres facettes de votre vie (professionnelle, relationnelle et émotionnelle) car celles-ci peuvent également vous permettre de décrocher du monde virtuel.

Vos émotions et comportements sont liés, il est possible que vous ayez des pensées négatives à votre sujet ou sur le monde extérieur vous poussant alors à vous renfermer dans les jeux vidéo. Mon accompagnement consistera à travailler sur ces pensées négatives afin que nous les transformions en pensées plus positives, qui vous amènerons à adopter un nouveau comportement.

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